D'aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours souhaité fonder une famille. Je voyais ça comme une aventure, semée d'embûches et de moments de bonheur intense, aventure que je vivrais avec l'homme de ma vie évidemment ! On formerait une équipe solide, à deux, puis à trois et pourquoi pas à quatre, voire à cinq ???
Mais ça c'était avant...
Et d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu mal au ventre. L'anxiété, les règles douloureuses, les infections urinaires, les cystites, les mycoses...
Suite à une rupture amoureuse douloureuse à 26 ans avec l'homme que je croyais être l'homme de ma vie, c’est uniquement vers 30 ans que le désir profond d’être mère s'est intensifié, alors que j'étais célibataire.
J'ai démarré une vie de couple à 35 ans, ne sachant pas encore si cet homme serait le deuxième homme de ma vie... et le père de mes enfants.
A 37 ans, suite à des douleurs de règles de plus en plus fortes, voire insoutenables, mon médecin m’a diagnostiqué une endométriose sévère. Je savais enfin pourquoi je souffrais depuis toute ces années. J’ai été opérée immédiatement et les médecins m'ont fortement conseillé de réfléchir à un projet de bébé avant que l'endométriose ne revienne. Je souhaitais plus que tout démarrer ce projet, mais je n'ai pas voulu voir que j'étais seule à exprimer vraiment ce souhait.
Un an après, je n’étais toujours pas enceinte alors que le chirurgien était très confiant. Ce fut le démarrage du parcours d'AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Les médecins m'ont proposé directement une FIV, étant donné mon endométriose et mon âge. Là encore, ils étaient très confiants. J'avais 11 ovules magnifiques qui ont donné 7 embryons d'excellente qualité. J'étais moi aussi confiante. Il n'y avait aucun doute, j'allais être maman.
Nous avons démarré à deux la première FIV. L'embryon a tenu 5 semaines. Première déception. "Mais ça arrive souvent vous savez, il ne faut pas vous inquiéter, vous avez de beaux embryons". J'ai poursuivi les deux autres FIV seules, mais toujours confiante. Je m'étonne encore aujourd'hui de cet optimisme et de cette foi aveugle en la médecine.
Je ne voyais malheureusement pas que j'étais seule à mener ce projet qui devenait obsessionnel.
La deuxième FIV a fonctionné 6 semaines. Deuxième déception plus violente.
La troisième FIV s'est terminée aux urgences : je faisais une grossesse extra utérine qui a failli me coûter la vie ayant frôlé de peu l'hémorragie interne.
Notre couple n’a pas résisté à cette épreuve. A 40 ans, je redémarrais une nouvelle vie, seule, sans conjoint et sans enfant.
Cependant, la vie m’a souri quelques mois après en me permettant de rencontrer mon conjoint avec qui je partage ma vie depuis.
Sans y être opposé, il n’a jamais exprimé de réel désir d’enfant. De mon côté, ayant gardé un souvenir très douloureux du parcours d'AMP, je n’ai pas souhaité recommencer, espérant secrètement un miracle de mère Nature.
À 45 ans, n’étant toujours pas maman, j’ai souhaité me renseigner sur l’adoption. Nous avons commencé les démarches mais très vite, mon conjoint a exprimé sa réticence par rapport à ce projet. Nous en avons discuté ensemble et j’ai compris et accepté ses craintes. Je pouvais néanmoins adopter seule. Sachant qu’à 45 ans, la possibilité d’adopter un bébé était infime et celle d’avoir un enfant de 6/7 ans beaucoup plus probable, je n’ai pas eu le courage... ou l’envie. Mon couple aurait-il survécu cette fois ? J’ai donc fait le choix en toute conscience de renoncer à l’adoption et de privilégier ma vie de couple. J’ai assumé les conséquences de ce choix et je les assume encore aujourd’hui, même si c'est parfois douloureux.
À 47 ans, mes douleurs d’endométriose ont recommencé à être très fortes. La maladie s’était à nouveau installée avec le temps. Après examen, mon médecin m’a proposé une hystérectomie totale afin d’être débarrassée des douleurs et des kystes. J’avais 48 ans, désormais ménopausée brutalement, et cette fois sans aucun espoir d’être maman.
La plupart de mes textes résument le ressenti douloureux de toute cette période et de « l’après », quand il a fallu continuer à vivre en renonçant définitivement à ce projet de vie. Certains textes sont sombres, mais petit à petit, j’y mets de la couleur et un soupçon de légèreté.
Mon corps garde les stigmates de l'endométriose et des traitements, en plus d'une hypothyroïdie présente depuis 30 ans. Les douleurs au ventre ont diminué mais elles se réveillent encore parfois. J'ai désormais beaucoup de tendresse pour mon ventre dont je prends soin comme une bonne mère.
Avec le recul, je me demande comment j'ai réussi à traverser tout ça quasiment seule, n'ayant eu aucun soutien pendant le parcours ni après. Au-delà de la douleur physique et psychologique, c'est vraiment le sentiment de solitude immense qui a été le plus fort. J'en suis en partie responsable, ayant fermé toutes les portes. Avec le recul, ce n'était pas la solution. J'encourage aujourd'hui toutes les personnes confrontées à ce parcours à en parler. Heureusement, il existe de plus en plus d'associations de soutien. Libérer la parole est selon moi vital dans ce parcours. Parler, pleurer, hurler, dessiner, écrire... on est traversé par tant d'émotions et de sentiments, il est nécessaire de les exprimer, quel que soit le moyen. Personnellement, c'est l'écriture qui m'a permis ça. Et c'est aussi la raison de ce site.
Pour le reste, je fais appel à Proust pour vous en dire un peu plus...
1. Ma vertu préférée ?
L’humilité
2. La qualité que je préfère chez un homme ?
Sa sensibilité
3. La qualité que je préfère chez une femme ?
Sa franchise
4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
Leur fidèle et authentique présence
5. Mon principal défaut ?
Trop idéaliste, comme toute hypersensible qui se respecte
6. Mon occupation préférée ?
Créer… dans mon jardin, ma cuisine, sur un papier, sur mon tapis de yoga…
7. Mon rêve de bonheur ?
Un monde sans violence
8. Quel serait mon plus grand malheur ?
Vivre sans amour
9. Ce que je voudrais être ?
Parfois un chat dans une famille aimante
10. Le pays où je désirerais vivre ?
En France, avec une politique proche de celle du Costa Rica
11. La couleur que je préfère ?
Celle de l’aube, quand la nature se réveille
12. La fleur que j'aime ?
Les Cosmos, pour leur légèreté et leur longue présence
13. L'oiseau que je préfère ?
Le Merle, pour enchanter mes journées de son chant au printemps
14. Mes auteurs favoris en prose ?
Douglas Kennedy pour sa connaissance incroyable des femmes
15. Mes poètes préférés ?
Tous ceux qui me touchent par leurs mots, leurs images, leur regard, leur expression
16. Mes héros favoris dans la fiction ?
Dany Wild dans « Amicalement vôtre » pour son humour, même dans les situations les plus critiques
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
Ma sorcière bien-aimée pour ses pouvoirs et son humour malgré un mari un peu tendu et une mère excentrique.
Erin Brockovitch et Scarlett O’hara pour leur force, leur détermination et leur impertinence
18. Mes compositeurs préférés ?
Mozart et Vivaldi
19. Mes peintres favoris ?
La nature
20. Mes héros dans la vie réelle ?
Ceux qui ont peu et qui donnent beaucoup
21. Mes héroïnes dans l'histoire ?
Toutes les femmes qui travaillent et élèvent leurs enfants du mieux qu’elles peuvent sans jamais se plaindre
Maria Montessori, pour son travail sur la pédagogie et l’éducation bienveillante,
Elisabeth Badinter, pour son travail sur la place des femmes dans la société
Jane Goodall, pour son combat pour la protection des animaux et de la nature en général
22. Mes noms favoris ?
Barbapapa
23. Ce que je déteste par-dessus tout ?
La violence
24. Personnages historiques que je méprise le plus ?
Tous ceux qui ont ordonné des génocides
25. Le fait militaire que j'estime le plus ?
Le débarquement du 6 juin 1944
26. La réforme que j'estime le plus ?
L’école obligatoire jusqu’à 16 ans
27. Le don de la nature que je voudrais avoir ?
La téléportation pour passer un moment avec ceux que j’aime et qui vivent loin de moi
28. Comment j'aimerais mourir ?
En dansant
29. État d'esprit actuel ?
Sur la voie du « vivre sainplement »
30. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
Celles que l’on m’explique honnêtement
31. Ma devise ?
Les petites filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
Mais ça c'était avant...
Et d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu mal au ventre. L'anxiété, les règles douloureuses, les infections urinaires, les cystites, les mycoses...
Suite à une rupture amoureuse douloureuse à 26 ans avec l'homme que je croyais être l'homme de ma vie, c’est uniquement vers 30 ans que le désir profond d’être mère s'est intensifié, alors que j'étais célibataire.
J'ai démarré une vie de couple à 35 ans, ne sachant pas encore si cet homme serait le deuxième homme de ma vie... et le père de mes enfants.
A 37 ans, suite à des douleurs de règles de plus en plus fortes, voire insoutenables, mon médecin m’a diagnostiqué une endométriose sévère. Je savais enfin pourquoi je souffrais depuis toute ces années. J’ai été opérée immédiatement et les médecins m'ont fortement conseillé de réfléchir à un projet de bébé avant que l'endométriose ne revienne. Je souhaitais plus que tout démarrer ce projet, mais je n'ai pas voulu voir que j'étais seule à exprimer vraiment ce souhait.
Un an après, je n’étais toujours pas enceinte alors que le chirurgien était très confiant. Ce fut le démarrage du parcours d'AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Les médecins m'ont proposé directement une FIV, étant donné mon endométriose et mon âge. Là encore, ils étaient très confiants. J'avais 11 ovules magnifiques qui ont donné 7 embryons d'excellente qualité. J'étais moi aussi confiante. Il n'y avait aucun doute, j'allais être maman.
Nous avons démarré à deux la première FIV. L'embryon a tenu 5 semaines. Première déception. "Mais ça arrive souvent vous savez, il ne faut pas vous inquiéter, vous avez de beaux embryons". J'ai poursuivi les deux autres FIV seules, mais toujours confiante. Je m'étonne encore aujourd'hui de cet optimisme et de cette foi aveugle en la médecine.
Je ne voyais malheureusement pas que j'étais seule à mener ce projet qui devenait obsessionnel.
La deuxième FIV a fonctionné 6 semaines. Deuxième déception plus violente.
La troisième FIV s'est terminée aux urgences : je faisais une grossesse extra utérine qui a failli me coûter la vie ayant frôlé de peu l'hémorragie interne.
Notre couple n’a pas résisté à cette épreuve. A 40 ans, je redémarrais une nouvelle vie, seule, sans conjoint et sans enfant.
Cependant, la vie m’a souri quelques mois après en me permettant de rencontrer mon conjoint avec qui je partage ma vie depuis.
Sans y être opposé, il n’a jamais exprimé de réel désir d’enfant. De mon côté, ayant gardé un souvenir très douloureux du parcours d'AMP, je n’ai pas souhaité recommencer, espérant secrètement un miracle de mère Nature.
À 45 ans, n’étant toujours pas maman, j’ai souhaité me renseigner sur l’adoption. Nous avons commencé les démarches mais très vite, mon conjoint a exprimé sa réticence par rapport à ce projet. Nous en avons discuté ensemble et j’ai compris et accepté ses craintes. Je pouvais néanmoins adopter seule. Sachant qu’à 45 ans, la possibilité d’adopter un bébé était infime et celle d’avoir un enfant de 6/7 ans beaucoup plus probable, je n’ai pas eu le courage... ou l’envie. Mon couple aurait-il survécu cette fois ? J’ai donc fait le choix en toute conscience de renoncer à l’adoption et de privilégier ma vie de couple. J’ai assumé les conséquences de ce choix et je les assume encore aujourd’hui, même si c'est parfois douloureux.
À 47 ans, mes douleurs d’endométriose ont recommencé à être très fortes. La maladie s’était à nouveau installée avec le temps. Après examen, mon médecin m’a proposé une hystérectomie totale afin d’être débarrassée des douleurs et des kystes. J’avais 48 ans, désormais ménopausée brutalement, et cette fois sans aucun espoir d’être maman.
La plupart de mes textes résument le ressenti douloureux de toute cette période et de « l’après », quand il a fallu continuer à vivre en renonçant définitivement à ce projet de vie. Certains textes sont sombres, mais petit à petit, j’y mets de la couleur et un soupçon de légèreté.
Mon corps garde les stigmates de l'endométriose et des traitements, en plus d'une hypothyroïdie présente depuis 30 ans. Les douleurs au ventre ont diminué mais elles se réveillent encore parfois. J'ai désormais beaucoup de tendresse pour mon ventre dont je prends soin comme une bonne mère.
Avec le recul, je me demande comment j'ai réussi à traverser tout ça quasiment seule, n'ayant eu aucun soutien pendant le parcours ni après. Au-delà de la douleur physique et psychologique, c'est vraiment le sentiment de solitude immense qui a été le plus fort. J'en suis en partie responsable, ayant fermé toutes les portes. Avec le recul, ce n'était pas la solution. J'encourage aujourd'hui toutes les personnes confrontées à ce parcours à en parler. Heureusement, il existe de plus en plus d'associations de soutien. Libérer la parole est selon moi vital dans ce parcours. Parler, pleurer, hurler, dessiner, écrire... on est traversé par tant d'émotions et de sentiments, il est nécessaire de les exprimer, quel que soit le moyen. Personnellement, c'est l'écriture qui m'a permis ça. Et c'est aussi la raison de ce site.
Pour le reste, je fais appel à Proust pour vous en dire un peu plus...
1. Ma vertu préférée ?
L’humilité
2. La qualité que je préfère chez un homme ?
Sa sensibilité
3. La qualité que je préfère chez une femme ?
Sa franchise
4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
Leur fidèle et authentique présence
5. Mon principal défaut ?
Trop idéaliste, comme toute hypersensible qui se respecte
6. Mon occupation préférée ?
Créer… dans mon jardin, ma cuisine, sur un papier, sur mon tapis de yoga…
7. Mon rêve de bonheur ?
Un monde sans violence
8. Quel serait mon plus grand malheur ?
Vivre sans amour
9. Ce que je voudrais être ?
Parfois un chat dans une famille aimante
10. Le pays où je désirerais vivre ?
En France, avec une politique proche de celle du Costa Rica
11. La couleur que je préfère ?
Celle de l’aube, quand la nature se réveille
12. La fleur que j'aime ?
Les Cosmos, pour leur légèreté et leur longue présence
13. L'oiseau que je préfère ?
Le Merle, pour enchanter mes journées de son chant au printemps
14. Mes auteurs favoris en prose ?
Douglas Kennedy pour sa connaissance incroyable des femmes
15. Mes poètes préférés ?
Tous ceux qui me touchent par leurs mots, leurs images, leur regard, leur expression
16. Mes héros favoris dans la fiction ?
Dany Wild dans « Amicalement vôtre » pour son humour, même dans les situations les plus critiques
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
Ma sorcière bien-aimée pour ses pouvoirs et son humour malgré un mari un peu tendu et une mère excentrique.
Erin Brockovitch et Scarlett O’hara pour leur force, leur détermination et leur impertinence
18. Mes compositeurs préférés ?
Mozart et Vivaldi
19. Mes peintres favoris ?
La nature
20. Mes héros dans la vie réelle ?
Ceux qui ont peu et qui donnent beaucoup
21. Mes héroïnes dans l'histoire ?
Toutes les femmes qui travaillent et élèvent leurs enfants du mieux qu’elles peuvent sans jamais se plaindre
Maria Montessori, pour son travail sur la pédagogie et l’éducation bienveillante,
Elisabeth Badinter, pour son travail sur la place des femmes dans la société
Jane Goodall, pour son combat pour la protection des animaux et de la nature en général
22. Mes noms favoris ?
Barbapapa
23. Ce que je déteste par-dessus tout ?
La violence
24. Personnages historiques que je méprise le plus ?
Tous ceux qui ont ordonné des génocides
25. Le fait militaire que j'estime le plus ?
Le débarquement du 6 juin 1944
26. La réforme que j'estime le plus ?
L’école obligatoire jusqu’à 16 ans
27. Le don de la nature que je voudrais avoir ?
La téléportation pour passer un moment avec ceux que j’aime et qui vivent loin de moi
28. Comment j'aimerais mourir ?
En dansant
29. État d'esprit actuel ?
Sur la voie du « vivre sainplement »
30. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
Celles que l’on m’explique honnêtement
31. Ma devise ?
Les petites filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
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